L’industrie diamantaire anversoise date d’au moins 570 ans, ce qui en fait le plus ancien et le plus établi des centres commerciaux mondiaux. C’est aussi le plus grand, et il conserve toute sa pertinence aujourd’hui malgré les nombreux défis auxquels il est confronté.

Le commerce local a déjà eu à faire face à du changement, même dans ses tout premiers jours. Les archivistes de la ville ont découvert un édit de 1447 dans lequel le «Collège du maire et échevins» décrétait que «personne ne peut négocier de faux diamants.» Il semble que l’histoire se répète, comme l’a fait remarquer un porte-parole de l’industrie, avec les mêmes problèmes aujourd’hui.

Cependant, le principal défi de l’industrie diamantaire anversoise ne réside pas dans les produits synthétiques, ni même dans l’effet qu’ils pourraient avoir sur la confiance des consommateurs, même si ces problèmes sont certainement à l’ordre du jour. Au contraire, le plus gros problème est de traiter avec les banques. Après tout, une entreprise ne peut pas fonctionner sans compte bancaire, et beaucoup ont du mal à l’obtenir.

Les banques exigent un niveau de conformité plus élevé que par le passé dans tous les secteurs d’activité, mais il semble que les institutions financières européennes soient plus strictes. Certains allèguent que la restriction bancaire en Belgique n’est pas spécifique à l’industrie du diamant. Cependant, il semble y avoir une prudence excessive en ce qui concerne les diamantairess, et une perception du risque qui empêche les banquiers de s’impliquer.

L’édition de mai du Rapaport Research Report décrit ces problèmes dans l’industrie diamantaire anversoise. Il détaille également la performance du secteur en 2017, en soulignant le potentiel du marché.

Les diamantaires d’Anvers ont livré une très bonne prestation pour atteindre la croissance dans l’environnement bancaire actuel. À son crédit, la direction de l’industrie locale a consciemment travaillé pour élever les normes de conformité et pour améliorer la facilité à faire des affaires dans la ville.

Le commerce mondial du diamant a reconnu cet effort, les entreprises continuant à choisir Anvers comme leur base ou leur lieu de vente préféré. Maintenant, les banques doivent faire de même pour s’assurer que le secteur le plus important de la ville continue de croître au cours des 570 prochaines années.